la companie
Asphalte

La ville, territoire d’explorations théâtrales, terre de déambulations aléatoires, la ville, espace des chantiers perpétuels, la ville comme théâtre, voilà ce qui nous inspire et nous interroge. La ville comme paysage porteur d’histoires à déchiffrer et à raconter. Tout paysage porte des stigmates et dit qui nous sommes. Mais la ville, c’est une drôle de nature. Dans la ville, pas un pavé, pas un faubourg ou une porte dérobée, qui ne porte la mémoire de barricades, d’échauffourées, de révolutions… Car l’histoire que raconte le paysage urbain est avant tout politique. Ce sont ces histoires que la Compagnie Asphalte désire porter à la scène.
Compagnie à l’identité urbaine fondée en 2004, la Cie Asphalte, portée par une autrice-metteuse en scène, développe un théâtre de texte et de récit avec un répertoire résolument contemporain. Qu’il s’agisse d’adaptations ou d’inédits, le geste d’écriture est premier, il est toujours au centre.

Nous développons pendant plusieurs années un cycle sur les enjeux d’inégalités sociales et de genre avec Trouble dans la représentation – Fictions 1 à 8, montage fantaisiste sur le genre et les inégalités femmes‑hommes, et Aide‑toi le ciel sur l’imaginaire de la ville, sa violence normative et le destin social. Puis, à partir de 2013, commence le « Projet Aphra Behn », un triptyque sur la passionnante dramaturge et romancière anglaise du XVIIᵉ siècle, pionnière en son temps, oubliée et méconnue en France.

Nos spectacles s’inscrivent dans une esthétique pluridisciplinaire et pop qui creuse les liens entre le mot, le corps et la musique. La musique fait partie de l’ADN de la compagnie avec des spectacles musicaux, des concerts‑spectacles et des albums issus des spectacles. Nous alternons de grands formats aux plateaux ambitieux et des formes plus légères et volontiers nomades, mettant en résonance un texte pour la scène et une forme musicale, et travaillant la voix, tantôt parlée tantôt chantée, dans une porosité du texte et de la musique.

Aline César — Autrice, metteuse en scène

Autrice et metteuse en scène, mais aussi historienne de formation (Khâgne au lycée Henri IV à Paris, Capès‑Agrégation externe d’histoire), Aline César s’est formée au théâtre, notamment dans les Conservatoires du Centre et du 11ᵉ arrondissement de la Ville de Paris, puis à l’École internationale Jacques Lecoq (Laboratoire d’Étude du Mouvement). Après un Master 2 d’études théâtrales à l’Institut d’Études Théâtrales de Paris 3 – Sorbonne Nouvelle, où elle est désormais chargée de cours, elle a poursuivi parallèlement la recherche universitaire, s’intéressant en particulier au rapport entre réel et fiction.

En 2004, elle fonde la Compagnie Asphalte, à l’identité urbaine, à l’image du territoire sur lequel elle grandit en Île‑de‑France.

Elle écrit et met en scène dix spectacles dans lesquels elle développe un répertoire résolument contemporain ; le désir d’écriture en est toujours le moteur premier, qu’il s’agisse d’inédits, de libres adaptations ou de travaux inspirés de recherches documentaires et de collectes de parole.

Dans ses spectacles, elle questionne l’exil, le voyage, l’ailleurs, la figure de l’autre, l’imaginaire de la ville et le destin social, les inégalités femmes‑hommes, le genre et l’identité sexuelle. À partir de 2013, elle lance le « Projet Aphra Behn », explorant la vie et l’œuvre de la dramaturge et romancière anglaise du XVIIᵉ siècle. Elle développe un triptyque traversé par des interrogations communes : la place de l’artiste femme libre et contestataire, la révolte et le basculement vers une société réactionnaire. Aphra Behn, Punk and Poetess est le premier volet, suivi d’Oroonoko, le prince esclave, inspiré du roman éponyme de Behn. Elle prépare actuellement le dernier opus, Le troisième soir, une fiction sur la réaction et la transgression, qui nous plongera dans les dix dernières années de la vie de l’écrivaine. En janvier 2021 paraît un audiobook musical qu’elle enregistre avec la maison d’édition Supernova, laquelle a publié le texte en septembre 2020.

En 2021-2022, elle est autrice associée au Clos des Bernardines, avec le soutien de Ciclic en Centre‑Val de Loire, pour parachever ce projet par un roman : Aphra Behn, Autoportrait.

Son théâtre est aussi musical : elle mène une recherche esthétique sur de nouvelles manières d’intriquer théâtre et musique, et ses spectacles creusent les liens entre le mot, le corps et le son. Parallèlement, elle développe un projet musical personnel : depuis 2015, elle se produit dans un solo de ses textes dits et chantés, Dérive, créé à Avignon, puis en 2017-2018 dans le concert‑spectacle Suite Samouraï, dont est tiré un album en 2019.
Désireuse de construire une aventure collective sur un territoire, elle crée en septembre 2022 le festival Et Pop ! au Château au Vieux‑Château du Neubourg, dédié au théâtre, à la musique et au numérique.

Elle est également présidente, de 2014 à 2017, de l’association HF Île‑de‑France pour l’égalité femmes‑hommes dans les arts et la culture ; c’est avec elle qu’elle lance en 2015 les premières « Journées du Matrimoine ». Elle représente le Mouvement HF dans plusieurs instances, dont Ensemble contre le sexisme. En 2019, elle crée le premier réseau de femmes artistes dédié aux créatrices du spectacle vivant, baptisé Astrea.